VOUS AVEZ OUBLIÉ VOS IDENTIFIANTS ?

LE PROGRAMME 2024

À l’heure où les forces politiques les plus réactionnaires et extrémistes, les plus étroitement et agressivement identitaires, se réclament de la tradition française universaliste, et brandissent ces termes pour disqualifier voire criminaliser toute revendication égalitaire de la part des « racisé·e·s », la réflexion sur les mots mobilisés dans la dénomination de notre projet associatif est évidemment bienvenue.

 

Le cycle de rencontres débats des mémoires,  rendez-vous "grand public" de diffusion des savoirs du centre de ressources porte l’'ambition du débat citoyen ur les questions scientifiques et culturelles relatives aux migrations, aux diasporas, aux uartiers popualires, aux colonisations, et à leurs héritages.

La volonté de “mettre à distance” le mot “migrations” est en lien avec l’évolution et l’inscription de nos actions et thématiques dans une esthétique décoloniale qui ripostent à la colonialité du savoir et de l’être, face cachée de la modernité et de la mondialisation impérialiste.  

Davantage que de documenter les parcours migratoires contemporains ou post-coloniaux, il s’agit davantage de valoriser l’émergence d’autres mémoires oubliées, effacées ou laissées de côté par l’histoire unique «  universelle » de la modernité dans une « esthétique transnationale du subalterne».

En intégrant la notion d’”exil”, il s’agit d’une meilleure prise en compte des identités diasporiques, autrement dit, il s’agit de prendre en compte, la façon dont les biens culturels, les relations de pouvoirs, les comportements observés in loco signifient également dans le transnational et le global. Dans cette articulation du lien du global au local, les études décoloniales montrent combien, les constructions modernes de l’altérité sont bel et bien globalisées et que les Africains continentaux et les communautés de la diaspora sont toujours structurés par des pratiques globales de racialisation.

 

Paulin Ismard est professeur d'histoire grecque à l'AMU. Ses travaux portent sur l'histoire politique et sociale du moned grec antique. Il a notamment publié "l'événement socrate" aux éditions Flammarion, 2013 Prix du livre d'histoire du Sénat, "Les esclaves publics en Grèce ancienne, aux éditions du Seuil, 2015, Prix des Rendez-vous de l'histoire de Blois.../... penser l'esclavage, et a dirirgé Les mondes de l'Esclavage aux éditions du Seuil 2023.

Table-ronde : Les mondes de l'esclavage. Une histoire comparée 

Jeudi 16 mai 2024 – 18h-20h – Auditorium du Musée d’histoire de la ville de Marseille

Dans le cadre de l'Agora des mémoires, Ancrages poursuit son cycle sur l'histoire globale en coproduisant un "Mardi de l'Histoire" avec le Musée d'Histoire de Marseille et en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage autour de l'ouvrage éponyme, Les mondes de l'esclavage. Une histoire comparée, dirigé par l'historien Paulin Ismard, cet ouvrage porte une double ambition. Rassemblant 70 auteurs de quinze nationalités différentes, il entend tout d’abord présenter une histoire inédite de l'esclavage depuis la Préhistoire jusqu’au présent. L’histoire de l’esclavage, trop longtemps tenue pour une forme de passé subalterne, est ici replacée au cœur des grandes scansions de l’histoire mondiale. Mais il a surtout pour ambition de renouveler une approche comparée dans l’étude du phénomène esclavagiste, qui conduit le lecteur de l’Inde ancienne aux Antilles du XVIIIe siècle, de la Chine des Han jusqu’au Brésil colonial, de l’Egypte médiévale à l’Ouganda contemporain. 

Le livre fait ainsi le pari de la connaissance et de la réflexion, convaincu que le savoir historique offre des ressources critiques qui ont le pouvoir d’émanciper. Le parti pris du monde et la perspective comparatiste qui est la sienne souhaitent enrichir les scènes et les figures depuis lesquelles relire notre histoire, mais aussi, espérons-le, tracer des chemins, déjà empruntés ou encore à construire, vers d’autres futurs possibles.

 

Projection débat : Une jeunesse rom en présence de Déborah Da Silva

MARDI 20 FÉVRIER 

Autour du documentaire "UNE JEUNESSE ROM" de Déborah Da Silva, France. 2021. 52 min. 20h15.  au Cinema L'Alhambra.

Soirée organisée en collaboration avec le Centre de ressources Rencontres Tsiganes, en présence de la réalisatrice et de jeunes de l'association "Rencont'roms nous" de Toulouse

C’est l’un des tabous de la République. En dépit de l’obligation scolaire qui concerne tous les enfants sur le territoire, nombre d’entre eux ne peuvent pas rejoindre les bancs de l’école. La cause majeure de cette exclusion ? L’habitat précaire, notamment en bidonville où résident des centaines de familles Rom. Pour en finir avec la stigmatisation dont ils sont victimes, plusieurs jeunes ont décidé d’agir. Un combat pour l’émancipation qui va les mener jusqu’aux marches de l’Assemblée Nationale.

Table-ronde : Colonisations. Notre histoire, du global au local.

Mardi 30 janvier 2024 – 18h-20h – Auditorium du Musée d’histoire de la ville de Marseille

 Table-ronde Colonisations. Notre histoire, du global au local est programmée dans le cadre des mardis de l’Histoire, rendez-vous bimensuels à l’auditorium du musée d’Histoire de Marseille et l’association Ancrages, en partenariat avec le MuCem.  Comment écrire l’histoire des colonisations, du global au local ?

 

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