« Les sociétés d’accueil et d’origine devraient avoir à cœur toutes les deux, d’intégrer à leur propre histoire, la part qui leur revient respectivement dans la relation qui les lie l’une à l’autre et d’accepter cette part d’histoire, en toute connaissance de cause, sans aucun complexe, ni sentiment de honte ou de culpabilité. »

Abdelmalek SAYAD, sociologue 1933-1998

Ancrages s’est donné comme perspective les mémoires des migrations en tant que chantier permanent de réflexion et d’intervention. De la même façon que la société française génère des discours publics sur l’immigration, les pays d’origine produisent des discours sur l’émigration et s’adressent à leurs diasporas. À l’immigration dans une société correspond toujours une émigration hors d’une autre société. L’une ne peut s’expliquer sans l’autre !

Ancrages promeut les passerelles possibles vers un espace transnational de narration partagée. Les actions de coopération internationale visent l’émergence et la valorisation des mémoires des migrants, en les situant dans l’espace mondialisé des mobilités. Cet espace permet aujourd’hui aux binationaux, immigrants ou migrants selon les points de vue, de donner sens au récit de leurs trajectoires. Ce sens excède les histoires individuelles ou communautaires pour rejoindre et réinterpréter notre histoire collective.

À partir de cette démarche et dans la perspective d’encourager une patrimonialisation des mémoires migrantes, Ancrages mobilise la société civile, les universités et les institutions patrimoniales à l’échelle euro-méditerranéenne.

Voir notre plus sur le colloque Les migrants, passeurs de mémoires ici.