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LA BALADE

Marseille a-t-elle été l’avant-poste colonial de l’Empire français ? La ville a t’elle été au centre d’une puissante propagande impérialiste ?

La prospérité économique de Marseille s’est-elle fondée sur le «système colonial», comme celle de Bordeaux ou Nantes sur la traite négrière ?

Si la colonisation débute en Amérique au XVIe siècle, elle connaît son âge d’or au XIXe siècle. Pour combler les besoins en matières premières suscités par l’industrialisation, les pays européens partent alors à la conquête du monde. En Afrique et en Asie, ils organisent un système de prédation des richesses qui assure leur prospérité, non sans se heurter à la résistance des populations locales. 

Par ailleurs, le flux migratoire ne s’arrête pas avec les indépendances. Marseille, carrefour de la Méditerranée, gère l’afflux de travailleurs, exilés, rapatriés durant les décolonisations et les conflits pour l’indépendance. Jusqu’à aujourd’hui, où sa réputation de ville cosmopolite est toujours ancrée dans les imaginaires (ou représentations).. 

De l’ancienne capitale coloniale à métropole Euroméditerranéenne (capitale européenne de la culture), Marseille porte en elle toutes les caractéristiques d’une « Ville-monde ».  

Départ : Vieux-Port

Arrivée : Gare Saint-Charles

Crédit : Archives municipales de la Ville de Marseille

 

LE PROCÉDÉ

À partir des récits et sources collectés, l’association a construit par la suite un ensemble de balades patrimoniales sur les migrations qui sont devenues au cours des années l’une des formes de médiation et d’action culturelle emblématique de sa démarche à Marseille, avec un approfondissement progressif vers l’histoire coloniale. 

Par ce type de moyen, il a été possible d’aborder tout un ensemble de questions présentes dans les espaces publics en comparant Marseille avec d’autres exemples français, étrangers mais également avec les départements et territoires d’Outre-Mer où la statuaire et les iconographies en relation avec l’époque de l’esclavage sont à présent violement contestées et dénoncées, tout en ayant été largement reprises par le passé pour servir la promotion de l’image de ces territoires. 

La cité phocéenne, l’« autre » capitale impériale (après Paris) révèle en effet elle aussi de nombreuses empreintes des périodes coloniales. Celles-ci sont présentes dans son espace public à travers la célébration des capitaines d’industries, des membres de la prestigieuse Société de Géographie de Marseille, de l’Institut Colonial, des militaires et hommes politiques s’étant illustrés par leurs faits d’armes ou leurs positionnement vis-à-vis des ressources coloniales.

En les retrouvant et en révélant leur présence aux yeux du public, la démarche accompagnant les balades patrimoniales organisées par Ancrages s’inspire librement du name and shame, développé ces dernières décennies à l’encontre des entreprises non respectueuses des droits humains. L’enjeu de cette mise en débat invite à associer plus activement les citoyen.nes au choix toponymique et aux personnes et événements auxquels la ville de Marseille rend hommage dans l’espace public. 

Retrouvez toutes les informations du programme de recherche collaborative, Mars Imperium, auquel Ancrages participe dans le cadre du développement de cette balade : en savoir plus...

 

LA CARTE

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