Rendre accessible l’histoire coloniale au plus grand nombre !
TRANSMETTRE
En 2020, Seumboy Vrainom lance la chaine YouTube Histoires Crépues, qui informe sur l’histoire coloniale à partir d’anecdotes et de lieux emblématiques. Résolument engagé dans la lutte antiraciste, les animateurs de la chaîne proposent une grille de lecture critique qui permet d’identifier les rapports de domination dans nos héritages. Qu’il s’agisse de tourisme, de spectacles, d’œuvres ou de collections, l’exotisation des peuples, des cultures, comme les richesses naturelles, et participant activement à la construction d’une colonialité active.
Affiches publicitaires Air France réalisées par de gauche à droite : Vincent Guerra (1950), Albert Brenet (1952), Vincent Guerra (1948)
ABC arts & musées, Histoire coloniale et voix autochtones de Sara Petrella, Mylène Steity (dir.)
En téléchargement libre sur https://www.seismoverlag.ch/fr/daten/abc-arts-musees/
Entre essai et abécédaire ce livre ressources en open Edition invite ainsi à repenser l’histoire des arts et des musées comme un espace d’expérimentation au-delà des frontières disciplinaires et géographiques, pour offrir un éclairage original et sensible sur les enjeux contemporains de l’étude du passé. Les arts au prisme de la décolonisation. De la recherche en provenance aux approches participatives avec le soutien de l’IHAM, du CUSO, de l’Association Articulations et de VKKS.
Un blog et compte Instagram tourné vers la décolonisation, les cultures autochtones et la guérison. L’auteur·rice rend compte de sa propre histoire, de ses combats, notamment de santé mentale et de ses traumas, ainsi que du cheminement qu’elle empreinte pour l’aider à guérir. En partageant des réflexions personnelles et du contenu sur l’activisme, la justice sociale, etc., pour éduquer (les alliés), reconnecter avec sa culture et comprendre les systèmes d’oppressions.
DEBUNKER L’ACTU
Elsa MISKE, dite @Zazem sur les réseaux sociaux, dispose d’une formation en science politique et en communication digitale. Un parcours qu’elle met au profit de ses réseaux sociaux et rejoint l’équipe d’AJ+ français qui permet de renforcer les outils de fact-checking est au fondement de la pratique journalistique. Militante active, le développement de son activité est une véritable alternative aux chaines mainstream en continue et participe à éveiller les jeunes sur les questions géopolitiques, coloniales et raciales.
Enseignant-chercheur, ce fin analyste des médias & des sociétés traite de sujets avec des intérêts affirmés dans les domaines : LGBTQIA, media studies, sciences sociales, littératures, etc. Il propose une approche critique des médias, des sorties littéraires et artistiques sur YouTube et instagram.
Disponible sur YouTube sous l’identifiant @Diaspolemic et active depuis 2023, la chaine propose de décrypter l’actualité politique française, souvent en lien avec des personnalités médiatiques (ex. CNews, certains figures politiques, humoristes) comme suggèrent les titres des vidéos tendances. On y retrouve des formats courts où sont assemblées des séquences de médias (clips, interventions) accompagnées d’une voix off ou d’un commentaire incisif.
Avec humour…
Adepte du stand-up, Jean-Benoît Diallo est un humoriste, vidéaste et comédien français. Après une formation initiale en masso-kinésithérapie, il rejoint les Cours Florent à Paris entre 2014 et 2016 pour se tourner vers le théâtre et l’humour. Présents sur les réseaux sociaux, il débunke l’actualité avec humour. Sexisme, racisme, classisme, les séquences alternent questions sociales et politiques.
Livre
Edward Saïd (1935-2003) L’Orientalisme : L’Orient créé par l’Occident, Seuil, 1980 L’orientalisme est une remise en question de ce qui a été considéré pendant des siècles comme un fossé infranchissable entre l’Orient et l’Occident. L’objectif d’Edward Saïd, n’était pas tant d’éliminer les différences inhérentes aux constructions nationales et culturelles dans les relations entre les êtres humains que de remettre en cause l’idée selon laquelle les différences impliquent l’hostilité, un ensemble figé et réifié d’essences opposées, et tout le savoir polémique construit sur cette base. Un ouvrage fondateur et incontournable pour comprendre l’émergence du contrôle impérialiste.
https://shed-publishing.com/ La maison d’édition marseillaise a publié plusieurs ouvrages dont De la violence coloniale dans l’espace public, Visite du triangle de la porte Dorée à Paris, co-auteurs Françoise Vergès et Seumboy Vrainom, conçu comme un guide décolonial su 12ème arrondissement à Paris et aux abords du palais de la Porte Dorée, palais des colonies et Parc de Vincennes où s’est tenue l’exposition coloniale de 1931.
La décolonisation n’est pas une métaphore d’Eve Tuck et K. Wayne Yang aux éditions Rot-Bo-Krik
Pour sa 1ère publication en français, les auteurs de cet essai, entendent rappeler une chose simple : la décolonisation, c’est la restitution aux autochtones de leurs vies et de leurs terres. Elle n’est pas la métaphore d’autre chose, quand bien même cette autre chose tendrait à améliorer nos sociétés. Les luttes pour la justice sociale, l’élaboration de méthodologies critiques ou le décentrement des perspectives coloniales, si importants soient-ils, ont des objectifs qui ne convergent pas nécessairement avec le processus de décolonisation. Métaphoriser la décolonisation, c’est donner accès à toute une gamme d’esquives, ou « manœuvres de disculpation », qui permet souvent de se réconcilier avec la situation coloniale. `
Podcast
Depuis 2019, la chercheuse franco-tchadienne Marie-Yemta Moussanang a lancé Afrotopiques, un podcast qui pense autrement, recensant les outils nécessaires pour reprendre possession de nos mondes. Le présent est alors réfléchi depuis les Suds, mais particulièrement depuis les mondes africains, excentrés depuis longtemps. Chaque épisode permet de décrypter les grands basculements de notre époque en explorant des solutions de transformation sociale radicale. Une rencontre mensuelle qui documente les métamorphoses de la question de l’émancipation autour de questions sociales, écologiques, politiques ou économiques contemporaines, en donnant la parole à des chercheur·euses, militant·es, intellectuel·les contemporain·nes qui traitent de ces questions.
