CAFI signifie Cité d’Accueil des Français d’Indochine plus communément appelé « Camp » par les habitants du site, puisque ancien camp militaire.
Ce que raconte l’histoire:
Avril 1956, Louise, 9 ans, de père français et de mère vietnamienne, dite eurasienne quitte l’Indochine avec toute sa famille sur le bateau le »Captain Cook ». L’appareillage est précipité, mais dans leurs bagages un morceau de leur monde, des graines : piment, maïs blanc, liseron d’eau, aubergine violette… »La France est sûrement impatiente de nous rencontrer : une grande dame debout au bord de la mer, vêtue de bleu, de blanc, et de rouge ».
Mais l’arrivée est sinistre, l’accueil brutal, si loin de l’image rêvée. Aujourd’hui la mère de Louise vit encore dans cet ancien camp militaire, lieu de transit provisoire et dans des baraquements non conçus comme lieux d’habitations. En suivant Louise de son exil vietnamien à ses vieux jours dans le »Camp des Chinois » de Sainte-Livrade-sur-Lot, CAFI tisse les fils de l’histoire de ces milliers de Français pas tout à fait comme les autres, dits d’Indochine. Souvent avec humour, à travers l’expression de sa force de vie, Louise nous amène à éprouver ce que vécurent ces milliers de familles rapatriées d’Indochine ou d’ailleurs. Par-delà ce destin individuel, c’est celui de tous les migrants, immigrés, indigènes qui se dessine.
Un spectacle écrit par Vladia Merlet et mis en scène Georges Bigot
Retrouvez toutes les infos sur ce spectacle sur le site de la compagnie Le bruit des ombres.
Crédit photo / Fabrice Lépissier