VOUS AVEZ OUBLIÉ VOS IDENTIFIANTS ?

Historique

 
Dès sa création en 2000, Ancrages prend le parti de nommer la migration comme un pat-matrimoine. 
Le traitement social par la problématique de l’intégration et l’instrumentalisation politique de la question des migrations nous semblent anachroniques avec l’avenir d’une condition de migrant déjà bien engagée dans un changement profond de paradigme.
En avance ou en retard sur une réalité géopolitique qui laisse l’opinion publique souvent en décalage avec la réalité du phénomène. 
Nous identifions alors plusieurs urgences auxquelles ces 25 dernières sont consacrées:
- la sauvegarde d’archives privées,
- la collecte de récits,
- la conception et la diffusion de supports pédagogiques,
- la qualification des professionnels intervenants auprès des migrants et surtout, l’expression des concernés et de leurs descendants. 
Aujoud’hui, Ancrages se réinvente dans des formats de transmission entre médias, événements, formations et contenus en ligne. Une offre de services qui s’appuie sur l’expérience développée depuis 25 ans.
 
 
La chronique Diasporik diffusée en partenariat avec le journal Zebuline
 
Marseille, ville-monde illustre comme de nombreuses mégapoles mondiales, un territoire où le substrat diasporique est à la fois un héritage historique mais également l’un des éléments essentiels du devenir des territoires et de leur attractivité.
Les villes-mondes produisent des identités transnationales et locales puissantes, qui constituent des points de repères pour celles et ceux qui produisent et dont la créativité transcende les frontières.
Les "diasporas" sont ces communautés de migrants, de même origine nationale ou ethnique, installées sur un ou plusieurs continents.  Chinoise, indienne ou algérienne, elles n'en sont pas moins connectées et constituent une nouvelle forme de contre pouvoir, tissant des liens entre elles par une diversité de réseaux familiaux, associatifs, professionnels, économiques ou culturels.
Diasporik valorise les portraits d'acteurs, de territoires ou d'initiatives en écho aux diasporas marseillaises dans une dynamique de promotion des droits culturels.
 
Portrait de la fondatrice, Samia Chabani

Sociologue de formation et militante associative, son engagement s'inscrit depuis les années 80, dans les luttes du mouvement social de l'immigration en faveur de l'égalité des Droits. Un parcours qui croise luttes antiracistes, féministes, et promotion des Droits culturels.

Titulaire du Master II Migrations, Développement et Échanges en Méditerranée, dirigé par Claude Liauzu, historien français spécialiste de l'histoire de la colonisation, son parcours alterne formation en Sciences Humaines, travail social et engagement associatif.
Aujourd'hui, à partir de Marseille, elle poursuit diverses actions de valorisation et de transmission du patrimoine de l'Exil pour en révéler les histoires occultées notamment à travers sa fonction de journaliste et plus largement ses articles.

L’idée consiste toujours à diffuser les connaissances scientifiques, le contexte er l'histoire des diasporas en France et à Marseille, en particulier.

"Au moment de créer l'association, j'ai choisi de l'intitulé Ancrages, avec un "s" car ce mot fait référence à plusieurs champs. Il mobilise à la fois le lexique de la navigation, de la mobilité, de l'exil, celui de la sociologie, de l'enracinement, l'appartenance et les racines et enfin de la psychologie, car il renvoie également aux charges symboliques et émotionnelles intériorisées à la perception de certains souvenirs.

Ces derniers peuvent être une odeur, un objet, une couleur, ou une image, comme la fameuse Madeleine de Proust..

Cette approche plurielle m'a amené à développer le concept de Patrimoine de l'exil, qui croise ces trois approches.

Mon credo reprend également trois verbes : valoriser, transmettre et contribuer.

L’idée est de rappeler l'importance des paroles situées, plurielles et participatives.

L'idée de dérouler des narrations à plusieurs, de co construire avec différentes parties prenantes, de travailler avec ses pairs, mais en proximité . L'enjeu est aussi de s'acculturer à d'autres approches sociales, culturelles ou éducatives. Je pense notamment aux artistes, aux chercheurs, aux institutions patrimoniales, aux centres sociaux, etc. Pour nous, c’est un projet collectif de territoire de travailler sur ces questions là et de sortir de l'entre-soi.

À Marseille, la valorisation de l’histoire des migrations comme objet pat(mat)rimonial exige toutefois un lieu dédié, c'est ce que propose Ancrages, un Centre d'interprétation de ces mémoires d'habitant.e.s, qui ne soit pas durablement relégué aux périphéries de la ville comme de sa narration".

 

The Ancrages association was set up in Marseilles in 2000 with the aim of promoting online resources and content on the social and cultural history of Marseilles :

- through research, expertise and adult education,
- through support and educational and social project engineering,
- by publishing in any medium, in particular by developing citizen media (press, podcast, web editorial, etc.)
- organising public scientific and cultural events,
- by developing and participating in international projects (solidarity, local development, skills transfer).

The actions developed are based on the association's expertise in promoting cultural rights, a multifactorial approach to discrimination, migration processes, (de)colonisation and slavery, an intersectional approach and media education, as part of the development of critical thinking and the fight against fakenews.

The actions developed are based on the association's expertise in promoting cultural rights, a multifactorial approach to discrimination, migration processes, (de)colonisation and slavery, an intersectional approach and media education, as part of the development of critical thinking and the fight against fakenews.

There are many initiatives aimed at "collecting" the memories of migration, but the experience of migration is rarely taught and is passed on in confidence within the family, at school and in the workplace.With the globalisation of migration, the emerging model of mobility illustrates a paradigm shift. Promoted as a skill among students and professionals, mobility remains discredited when it comes to forced migration (fleeing a conflict) or work migration, as represented by the major waves of migration in the 20th century, structured around the need for labour.

Mobility is at the heart of the issues of education for citizenship and the fight against discrimination, in order to counter the rise in xenophobia and understand new forms of movement. The shift towards a neo-liberal migration regime that has the effect of facilitating the precariousness and exploitation of migrants, while at the same time inducing forms of sub-citizenship, is gradually taking hold.
All of Ancrages' actions are driven by these issues, and in particular the participation of citizens in the fight against all forms of discrimination.

 

The Diasporik chronicle broadcast in partnership with the Zebuline newspaper

Like many of the world's megacities, Marseille is a world city, an area where the diasporic substrate is both a historical legacy and one of the key factors in the future of these areas and their attractiveness.

World cities produce powerful transnational and local identities, which are points of reference for those who produce and whose creativity transcends borders.

Diasporas" are communities of migrants of the same national or ethnic origin, settled on one or more continents.  Whether Chinese, Indian or Algerian, they are nonetheless connected and constitute a new form of counter-power, forging links between themselves through a diversity of family, association, professional, economic or cultural networks.

Diasporik showcases portraits of players, territories and initiatives that echo the Marseilles diasporas in a drive to promote cultural rights. 

Portrait of the founder, Samia Chabani

A sociologist by training and a community activist, Samia Chabani has been involved in the fight for equal rights since the 1980s. It's a path that combines anti-racist and feminist struggles with the promotion of cultural rights.

She holds a Master's degree in Migration, Development and Exchanges in the Mediterranean, directed by Claude Liauzu, a French historian specialising in the history of colonisation, and her career has alternated between training in the humanities, social work and community involvement.
Today, from her base in Marseille, she is pursuing a range of initiatives to promote and pass on the heritage of exile, revealing the hidden stories behind it, particularly through her work as a journalist and her articles.

The idea is still to disseminate scientific knowledge, the context and the history of diasporas in France and Marseille in particular.

"When I set up the association, I chose to call it Ancrages, with an "s" because the word refers to several fields. It draws on the lexicon of navigation, mobility and exile; sociology, rootedness, belonging and roots; and psychology, because it also refers to the symbolic and emotional charges internalised when certain memories are perceived.

These memories can be a smell, an object, a colour or an image, like Proust's famous Madeleine.

This multi-faceted approach led me to develop the concept of the Heritage of Exile, which combines these three approaches.

My credo is also based on three verbs: enhance, pass on and contribute.

The idea is to recall the importance of words that are situated, plural and participatory.

The idea is to unfold narratives with several people, to co-construct with different stakeholders, to work with peers, but in close proximity. The challenge is also to become acculturated to other social, cultural and educational approaches. I'm thinking in particular of artists, researchers, heritage institutions, social centres and so on. For us, it's a collective project for the region to work on these issues and to break out of our isolation.

In Marseilles, however, making the history of migration an object of heritage requires a dedicated place, and that's what Ancrages is proposing, a Centre for interpreting the memories of these inhabitants, which will not be relegated for long to the peripheries of the city and its narrative".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Téléchargez notre plaquette générale

Soutenez notre projet et adhérez en ligne à l'association Ancrages !

Depuis sa création en 2000, l’association Ancrages a développé plusieurs axes d’application de son engagement en faveur des cultures et mémoires d’Exil(s) par le développement du centre de documentation, du centre de formation et d’actions de médiation culturelle. La conviction est alors que le traitement culturel et patrimonial des migrants et de leurs descendant.e.s exige de se distinguer du traitement social auquel ils restent assignés. Dans la continuité du grand combat pour l’égalité des droits, la reconnaissance de l’apport des étrangers à la Nation est une narration essentielle à la cohésion sociale. Ancrages est alors, conçu comme un espace de ressources et de recherche sur les identités narratives plurielle du territoire marseillais. En France, Marseille, symbolise La ville cosmopolite, la ville « métèque » qui a su renverser le stigmate et célébrer sa culture populaire, celle de son club, l’OM, de son rap ou de son cinéma… Nous partageons cette conviction que notre ville possède les meilleurs atouts pour valoriser l’ensemble des parcours d’exil(s) qui doivent s’inscrire comme patrimoine de la Nation.

Notre volonté consiste précisément à positionner notre travail autour des cultures et mémoires d’Exil(s) dans la démarche de promotion des Droits culturels en Méditerranée. Alors même que son histoire est indissociable de l’histoire des migrations et de la dimension universelle de la condition de l’exilé.e, aucune institution locale ne porte spécifiquement sur les cultures diasporiques et d’exil(s), à ce jour.

Votre adhésion et votre soutien sont essentiels pour garantir notre existence, notre légitimité et pour poursuivre nos actions en faveur des droits culturels, de la lutte contre les discriminations et  l’extrême-droitisation des discours.

 

 

 

HAUT