Auditorium Germaine Tillion, Mucem.
Avec : André Donzel (sociologue), Sylvia Girel (sociologue), Laurence Montel (historienne), Michel Péraldi (anthropologue)
Modération : Camille Floderer et Nicolas Maisetti (politistes)
La marseillologie est une science, mot 100% dérivé du grec « Massalia » et « Logos ».
Dire « la science de Marseille », c’est donc envisager la science du fait marseillais, l’étude minutieuse de ce que cette ville construit, détruit, montre et cache.
C’est, en somme, concentrer tous ses efforts intellectuels sur l’objet Marseille.
Ce parti-pris particulariste est la cause d’une controverse entre marseillologues et sciences sociales : pour certains intellectuels, un regard trop centré sur Marseille conduirait à conclure à des singularités locales là où une analyse plus approfondie aurait pu permettre de repérer ces aspects dans d’autres villes.
Voilà tout l’enjeu de ce débat : doit-on appréhender les spécificités d’un territoire en les raccordant à des phénomènes plus généraux, ou bien faut-il penser, en bon marseillologue, (et en toute mauvaise foi) que l’étude de Marseille débouche nécessairement sur des connaissances à portée universelle ?