Après un début d’année marqué tragiquement par le massacre à Charlie Hebdo et l’attentat antisémite du supermarché kasher, l’idée du festival Origines Contrôlées demeure élémentaire : plus c’est compliqué… plus il faut débattre. Alors donnons-nous les moyens et les lieux de ces débats contradictoires. Que risquons-nous à affirmer nos idées, à les mettre en dialogues, en musique… Ce festival n’est pas neutre, mais il est ouvert à toutes et tous… les démocrates.
Impossible pour le festival Origines Contrôlées de ne pas être impacté par les débats qui ont agité cette année marquée par la recrudescence des actes islamophobes et antisémites.
Impossible d’accepter les discours racistes.
Impossible d’accepter l’idée d’une laïcité synonyme de restrictions et de contrôle, impossible d’accepter l’idée de l’échec du multiculturalisme…
Impossible de répondre à des questions binaires : Charlie ou pas Charlie ?
Impossible d’oublier qu’il y a dix ans, en 2005, la France entière était secouée par trois semaines de révoltes dans les quartiers…
Dix ans après quel bilan tirer de la politique de la ville, mais aussi de nos actions, de nos mouvements? Avons-nous été en mesure de relayer cette colère, de la transformer en expression politique ? Impossible de ne pas se poser la question de nos capacités et de nos responsabilités…
Les sujets sont encore nombreux pour le festival Origines Contrôlées, et en trois jours impossible de tous les traiter. Mais il est possible d’entendre les résistances, les initiatives, qui subsistent et qui inspirent…