A la fin du 19ème siècle, le bassin de Séon qui comprend Saint-André, Saint-Henri, l’Estaque, devient le 1er pôle d’activité de la terre cuite à Marseille.
L’historien A. Saurel déclare dans son son dictionnaire des villes, villages et hameaux des Bouches-du-Rhône en 1878:
« Le bassin de Séon est composé des restes de villa gallo-romaine, de fours de potiers et de cuves à vin, des tombes antiques autour de l’ancienne église datée de 1153, une seigneurie attestée dès 1298, un château des Tours propriété des Foresta ». L’archéologie ne pourra nous en apprendre plus, tant la terre et le relief ont été bouleversés par la gigantesque carrière d’argile et les usines. Entre le chemin du littoral le long de la mer et le chemin de Saint-Louis au Rove au nord, il s’égrène dans la pente en suivant le cours du ruisseau Mariage : le hameau du bas, puis le bloc arrondi de l’église, cimetière et presbytère emboîtés, puis le hameau du haut sur le chemin entre quelques grands territoires bastidaires».
«On suppose que la villa logeait le contremaître de l’usine. Les fenêtres sont des trompe-l’œil; par contre tournée vers l’usine, et en hauteur, elle permet un contrôle des circulations. Le contremaître était choisi pour sa connaissance des vents, qui permet de contrôler le degré d’avancement de séchage des tuiles. Il est le seul homme habilité à monter aux étages et règle l’ouverture et la fermeture des fenêtres (de 300 à 600 pour les grosses unités)».
Donald Suzzoni