Sur les traces de la libération de Marseille
Estaque, traverse de la Sacomane – 13016
Retrouvez les grandes étapes de la libération de Marseille par le Nord commentée par Bernard Descales, membre de l’association Fortifications de Marseille et des Bouches-du-Rhône ainsi que la participation des contingents de l’armée d’Afrique avec Samia Chabani, directrice d’Ancrages.
Le Nord de Marseille a été le lieu de batailles significatives pendant la 2nd guerre mondiale. La dernière bataille en date permit de se débarrasser du joug nazi en août 1944. Les combats les plus durs et les plus meurtriers de la libération de Marseille eurent lieu dans un rayon de trois kilomètres autour du Poste de Direction de Tir Fenouil, à l’Estaque.
Cette balade propose de découvrir un vestige important de cette bataille ainsi que l’histoire des contingents d’Afrique mobilisés à l’occasion du débarquement de Provence.
Marseille libérée par l’Armée d’Afrique
Contrairement au débarquement de Normandie, le débarquement de Provence met à l’honneur l’Armée Française Libre. Sur les 260 000 soldats de l’Armée Française Libre qui foulent à partir du 14 aout 1944 le sable provençal, seulement 10% sont originaires de l’Hexagone. Les 90% restants sont des soldats originaires d’Afrique du nord, principalement d’Algérie. Une moitié est composée de Français (les Pieds-Noirs) et l’autre moitié sont des soldats d’origine nord africaine.
ANCRAGES participe à la valorisation des combats menés dans les 15/16ème arrondissements, par les tabors marocains et tirailleurs algériens qui se sont déroulés à Foresta, Plan d’Aou et à Tante Rose-Verduron menée par la 1° armée Française du Général de Lattre de Tassigny et plus particulièrement les goumiers marocains et les tirailleurs algériens de la 3° division d’infanterie algérienne du Général de Monsabert.
Ces combattants permettent de libérer Marseille du joug nazi entre le 23 et le 29 aout 1944. Toute la Provence est libérée en deux semaines.
« Qui sait si l’inconnu qui dort sous l’arche immense n’est pas cet étranger devenu fils de France, non pas par le sang reçu mais par le sang versé »
Poète anonyme
La batterie Fenouil un des derniers vestiges du « mur de la méditerranée »
Le 11 novembre 1942, en réplique au débarquement américain en Afrique Française du Nord, l’armée allemande envahit la zone libre afin de se protéger d’un débarquement Américain en France métropolitaine. La construction du « mur de la méditerranée » ou « Südwall », équivalant sudiste du « mur de l’Atlantique», démarre. Le littoral de Marseille et sa région est bouleversé par la construction de postes radar, de murs antichars (Port de Sausset les Pins, Notre Dame de la Galline) et surtout de dizaines de batteries côtières nouvelles (Fenouil et Falaise à l’Estaque, Escalette aux Goudes…) ou par la modernisation de batteries Françaises existantes (Fort Napoléon aux Goudes).
La batterie « Fenouil » ou MAR 020 est implantée à l’entrée de l’Estaque à la « fontaine aux tuiles ». Sa construction démarre fin 1943 et sera opérationnelle avant l’inspection du Maréchal Rommel en mai 1944. Elle était opérée par le 1291ème régiment d’infanterie côtière de l’armée de terre qui fut anéanti durant les combats de la libération de Marseille. Après-guerre, la Marine Nationale inspectera la position en 1946 et décidera pour des raisons stratégiques de conserver le Poste de Direction de Tir et 3 casemates sur les quatre.
Informations complémentaires
Inscription libre sur réservation :
direction@ancrages.org
Le circuit:
Au départ de la Gare de l’Estaque, Avenue de Caronte / Batterie de tir traverse Sacomane / Port de l’Estaque