CAFÉ-HISTOIRE « MARSEILLE, DE CAPITALE COLONIALE A VILLE-MONDE »

Fondée il y a plus de 2600 ans par les Phocéens, l’histoire de Marseille est intimement liée à celle des hommes et des femmes venus “d’ailleurs”.

Véritable carrefour de la Méditerranée, le commerce avec les Échelles du Levant et de la Barbarie hissent la ville à son apogée au cours du XIXe siècle. Premier port français et port colonial de l’Empire, le port de Marseille symbolise ce que Victor Hugo a nommé la “Porte de l’Orient”. Le déclin progressif du port, annoncé par les décolonisations successives, n’empêche pas Marseille de rester une Ville-monde à part entière. Ce café-histoire permet de découvrir et de mettre en perspective l’histoire de la ville de Marseille à travers deux siècles majeurs dans son développement économique. 

Marseille a-t-elle été un port négrier ? Quelles places prennent les colonies dans l’imaginaire de la ville ? Ce café-histoire est l’occasion d’évoquer le rôle prépondérant des hommes d’affaire, Jules Charles-Roux en tête,  de la Chambre de Commerce et de la Société de Géographie.

De la construction du port de la Joliette aux conséquences des décolonisations successives en passant par la construction des escaliers de la gare Saint-Charles pour célébrer l’ouverture de l’exposition coloniale de 1922, Ancrages vous propose de découvrir cette histoire grâce à des documents d’archives, des photographies et des extraits vidéos de l’INA. 

“L’exposition de 1906, celle de 1922, avaient ponctué un moment décisif des rapports entre Marseille et le monde méditerranéen musulman. Les pays d’Afrique du Nord avaient donné une certaine image d’eux. Les expositions avaient peut-être été plus encore l’occasion pour Marseille de projeter l’image qu’elle se faisait d’elle-même. Dans ces vitrines où les colonies et les formes diverses de leur lien avec le port s’exposent, c’est aussi le reflet des activités de la ville qui se lit. Le discours explicite des tableaux, des graphiques, des brochures se double d’un discours implicite révélé par le choix même des objets, leur disposition, leur mise en valeur. À l’exposé didactique répond, en écho, l’appel aux forces affectives, aux pulsions du rêve et de l’évasion.” 

Miège J.-L., « Genèse des grandes expositions », Catalogue des expositions : L’orient des Provençaux, « Les expositions coloniales », Marseille, 1982.

Prolongements possibles :

Balade patrimoniale “Marseille, de capitale coloniale à Ville-monde »