Mer'veilleux Exils

LE PROJET

Cet atelier itinérant, qui s'est tenu du 12 au 16 juillet 2021, proposait à un groupe de jeunes du Centre social du Bassin de Séon (13016) de découvrir les différents acteurs de la chaîne du livre, chaque séance représentant une étape de la création : écrire, éditer, diffuser, consulter.

Accompagnés par l’auteur Mehdi Charef, ils ont écrit des textes autour de la thématique suivante : “Se sentir chez soi”. Des témoignages autobiographiques axés autour de la question de l'exil, de la transmission ou encore de la domiciliation qui ont été lus publiquement à la librairie de l'Hydre aux milles têtes lors d'une rencontre avec l'auteur ainsi que les différents partenaires associés (maison d’édition, librairie et bibliothèque). Cet atelier était l'occasion de découvrir le récit d'enfance de Mehdi Charef dans les bidonvilles de Nanterre, et de transmettre aux jeunes l’envie d’écrire et de témoigner sur l’héritage des migrations.

Téléchargez le programme complet de l'atelier

Ce projet est soutenu par le Centre national du livre dans le cadre de l'appel à projet "Partir en livres" et par la Ville de Marseille.

LES TEXTES

Consultez tous les textes au format PDF !

Mehdi Charef, né le 24 octobre 1952 à Maghnia, en Algérie, est un écrivain, dramaturge, scénariste et réalisateur de cinéma français. Arrivé en France à l'âge de dix ans, l’auteur a vécu dans les cités de transit et les bidonvilles de la région parisienne. Fils d’un terrassier, il travaille lui-même en usine de 1970 à 1983, comme affûteur.

Il écrit son premier roman Le Thé au harem d’Archi Ahmed en 1983 aux éditions Mercure de France. Premier roman d'un auteur d'origine algérienne, il est considéré comme le père de la « littérature beur ». Ce livre sera suivi de quatre autres chez le même éditeur. Il signe également une première pièce de théâtre parue en 2005, 1962 — Le Dernier Voyage, évoquant la fin de la guerre d’Algérie.

Il se tourne également vers le cinéma en 1985. Costa-Gavras lui conseille alors de réaliser lui-même la version cinématographique de son premier roman. Le film, intitulé Le Thé au Harem d’Archimède, remporte de nombreux prix, notamment le César du meilleur premier film à la 11e cérémonie des Césars, le prix Jean Vigo 1985, le Prix de la jeunesse au Festival de Cannes 1985, le Prix spécial du Jury au festival de Madrid, le Prix SOS Racisme...

Il revient à l'écriture en 2019 en publiant Rue des paquêrettes, premier tome de sa trilogie autobiographique publiée aux éditions Hors d'atteinte, dans lequel il revient sur son arrivée en France en 1962. Il y raconte l’absurdité de l’exil, la boue du bidonville et les silences rentrés ; mais aussi la soif de mots d’un enfant avide de raconter ce qu’il comprend du monde qui l’entoure.