Le projet

Le projet Transfert A*Midex « Marseille impériale : histoire et mémoires (post)coloniales XIXe-XXIe siècle) » (Mars-IMPERIUM) rassemble cinq unités de recherche d’Aix-Marseille Université – IrAsia, IMAF, IREMAM , TELEMMe, LPED –, la Bibliothèque numérique Odyssée et une dizaine de partenaires socio-culturels – ANOM, Archives municipales de Marseille, Bibliothèque municipale à vocation régionale de Marseille, Ancrages, INA-Méditerranée, les Archives de la Chambre de commerce de Marseille, le MuCEM et les Musées de Marseille.

Ce projet a pour ambition d’aborder l’histoire du fait impérial à Marseille comme un « fait social total » et de longue durée et de restituer le résultat de ses travaux sous la forme d’un portail web donnant accès à un ensemble d’objets numériques (web-documentaire, reconstitutions virtuelles, balades patrimoniales, plateforme documentaire) coproduits par l’ensemble des partenaires du consortium.

Situé à la croisée des réflexions les plus récentes induites par l’histoire impériale et par l’irruption des technologies de l’information et de la communication dans l’élaboration et la diffusion de la recherche en sciences humaines et sociales, Mars-IMPERIUM contribuera à positionner Aix- Marseille Université au cœur des analyses de la Global History et des Humanités numériques, à améliorer la valorisation de son patrimoine scientifique et sa visibilité sociétale, à renforcer ses liens avec les principaux partenaires socio-culturels de son environnement, à dynamiser la structuration de la recherche en sciences humaines et sociales et provoquera un effet levier dans la coopération internationale sur des thématiques vives.

Le carnet Marseille impériale est le site de communication et de diffusion du projet : présentation des partenaires, membres de l’équipe, événements organisés par le projet, avancement du projet, réalisations, etc.

Mars Imperium est financé par l’Initiative d’excellence A*Midex et sur le Programme Investissements d’Avenir : AMX-20-TRA-017

Le rôle d’Ancrages

À partir des récits et sources collectés, l’association a construit par la suite un ensemble de balades patrimoniales sur les migrations qui sont devenues au cours des années l’une des formes de médiation et d’action culturelle emblématique de sa démarche à Marseille, avec un approfondissement progressif vers l’histoire coloniale.

Par ce type de moyen, il a été possible d’aborder tout un ensemble de questions présentes dans les espaces publics en comparant Marseille avec d’autres exemples français, étrangers mais également avec les départements et territoires d’Outre-Mer où la statuaire et les iconographies en relation avec l’époque de l’esclavage sont à présent violement contestées et dénoncées, tout en ayant été largement reprises par le passé pour servir la promotion de l’image de ces territoires.

La cité phocéenne, l’« autre » capitale impériale (après Paris) révèle en effet elle aussi de nombreuses empreintes des périodes coloniales. Celles-ci sont présentes dans son espace public à travers la célébration des capitaines d’industries, des membres de la prestigieuse Société de Géographie de Marseille, de l’Institut Colonial, des militaires et hommes politiques s’étant illustrés par leurs faits d’armes ou leurs positionnement vis-à-vis des ressources coloniales.

En les retrouvant et en révélant leur présence aux yeux du public, la démarche accompagnant les balades patrimoniales organisées par Ancrages s’inspire librement du name and shame, développé ces dernières décennies à l’encontre des entreprises non respectueuses des droits humains. L’enjeu de cette mise en débat invite à associer plus activement les citoyen.nes au choix toponymique et aux personnes et événements auxquels la ville de Marseille rend hommage dans l’espace public.

Dans le cadre de Mars Imperium, la cartographie proposée valorise l’accès aux sources et notice historique des empreintes coloniales de la ville.