Marseille dans la guerre, indésirables et résistant.e.s

Crédit : Julia Pirotte


Dans le cadre de la valorisation du Mémorial des déportations, l’association Ancrages propose une balade autour de l’Histoire des « Vieux quartiers », des politiques de persécution et des formes de résistance à Marseille, durant la Seconde Guerre mondiale.

Puisant ses sources dans les recherches historiques, les archives de presse et les traces urbaines, le parcours revient sur les conditions de vie sous l’Occupation, les pratiques discriminatoires progressivement imposées aux juifs, aux résistants et aux victimes d’évacuation et de déportation. Le périmètre dit des « Vieux quartiers » comprend la rive nord du Vieux-Port, les quartiers Saint Jean et Saint Laurent, jusqu’à la montée des Accoules. Surnommé « la verrue de l’Europe » par les nazis, il partage la mauvaise réputation du quartier réservé et est suspecté de protéger toute une série de populations résistantes à l’Occupation. Du 22 au 24 janvier 1943, la police française et les soldats allemands y raflent 20 000 personnes et procèdent ensuite au dynamitage des 14 hectares de ce quartier populaire.

La balade revient également sur les figures multiples de résistance jusqu’au débarquement de Provence et à la Libération en 1944. Les différentes étapes proposent la valorisation de portraits emblématiques notamment celles des Francs-tireurs et partisans français ou étrangers (FTPF ou FTP-MOI) issus du PCF clandestin, de déportés ou d’évacués… Une occasion inédite de revenir sur les figures invisibilisées de la Résistance et de la Libération, notamment le rôle des femmes, des étrangers ou celles des indigènes engagés sous les drapeaux de l’Empire colonial français.

Cette balade qui démarre au pied de la gare Saint-Charles, se poursuit sur la Canebière, fait étape à la Marseillaise, longe le Vieux-Port pour se terminer au pied du Mémorial des Déportations, donnant ainsi la possibilité aux participants d’approfondir les contenus par la visite du lieu et de l’exposition « Résistants, une génération oubliée ».

Départ : Gare Saint-Charles

Arrivée : Mémorial des déportations